mercredi 31 décembre 2008

Le retour des papys du rock



La rentrée musicale 2008 est marquée par un revival des groupes de hard-rock incontournables dans les années 80. Le 12 septembre Metallica sort son nouvel album Death Magnetic après 5 années d’absence sur la scène musicale. Le 20 octobre c’est au tour d’AC/DC de sortir Black Ice, nouvel opus 8 ans après le précédent. Quant aux Guns’n’Roses, absents depuis 15 longues années, ils reviennent avec Chinese Democracy, sorti le 24 novembre.

Ces trois formations cultes cherchent-elles a démontrer la jeunesse éternelle de leur rock, ou doit-on y voir des opérations marketing menées par des maisons de disques, attirées par une perspective de profits assurés ? Enquête ouverte sur la stratégie marketing de ce papy-boom du rock.

Les papys dans la sono

Death Magnetic est le neuvième album de Metallica, produit par Mercury Universal. Le disque est un hommage aux rockeurs décédés. James Hetfield, chanteur du groupe, explique: « Ça a débuté comme une sorte d’hommage aux personnes qui ont chuté au sein de notre métier, tel le leader d’Alice In Chains, Layne Staley, et comme la plupart des gens qui en sont morts, fondamentalement des martyrs du rock’n’roll ». Après un Saint Anger expérimental, dénué de basses, solos et mélodies, Death Magnetic marque le retour des valeurs musicales du groupe comme dans And Justice For All ou le Black Album avec des morceaux qui dépassent les 7 minutes. Force brute, style primal, violence et esprit sombre qualifient l’album. The Day that Never Comes est le premier single, une chanson lente, pas la plus innovante de l’album, qui n'est pas sans rappeler les singles One et Fade to Black.

Black Ice est le quinzième album d’AC/DC, produit par Columbia/Sony. A la première écoute du single Rock’n’roll Train, on reconnaît la patte du groupe de hard-rock : les riffs tranchants de l’éternel écolier en culotte courte Angus Young, la voix suraiguë de la « casquette hurlante » Brian Johnson et la rythmique lourde et carrée des basses / batteries. Et ça continue avec les futurs classiques que sont Skies on Fire ou War Machine.

Chinese Democracy est le sixième album des Guns’N’Roses, produit par Polydor/Geffen Records. Un site internet officiel lui est dédié. Riffs saturés, voix criarde, distorsion : à en juger le single Chinese Democracy, on est bien dans le traditionnel Guns ravageur. Mais en plus sage : fini le grain de folie de la guitare de Slash propre aux Guns de l’époque, c’est à Robin Finck, ex-guitariste de Nine Inch Nails de prendre la relève, laissant la place à des soli plus carrés et plus longs. Axl Rose semble avoir conçu l’album dans la veine de November Rain, mais en y apportant un véritable travail de mixage : quelques influences plus "mainstream" à en croire le titre Better. Dans If the world, on a même droit à une pointe de world music et dans Schalker Revenge une touche d’électro. Axl Rose aborde dans l’album ses désarrois sentimentaux, ses phobies et sa paranoïa. Rien que ça.

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La tournée française des papys :

AC/DC
- 25 et 27 février 2009 à Bercy
- 12 et 14 juin 2009 au Stade de France

METALLICA
- 1er et 2 avril à Bercy
- 7 juillet aux Arènes de Nîmes

GUNS’N’ROSES
En prévision…
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Trois campagnes de promotion démesurées

Les papys du rock ont bien saisi les enjeux du marketing pour faire parler d’eux. Des vidéos de promotion qui font croire au retour du Messie ont été diffusés sur la Toile : un trailer pour Metallica, un teaser international et 3 teasers français pour les Guns’n’Roses, produits par GNR France, le site français du groupe. Quant à AC/DC, le buzz prend la forme d’un vidéo-clip intitulé Rocks the Office issu de leur single Rock’n’roll Train, conçu en version Excel et circulant librement sur Internet.

Des trois groupes, AC/DC est celui qui utilise le plus de moyens promotionnels réussis, mais aussi des plus spectaculaires : une chasse aux trésors a été organisée dans Paris pour retrouver des blocs de glace à indices afin d’accéder à l’édition collector de l’album et à un « Black Ice Ticket » (voyage pour 2 personnes à l’un de leur concert). Le groupe s’est également offert l’habillage du colisée de Rome de son logo lumineux durant toute une nuit ! Côté illustration de l’album, il y a le choix : quatre pochettes ont été déclinées en noire, rouge, jaune ou bleu, dont l’une est une édition deluxe. Plus classique : AC/DC s’immisce également dans l’univers des jeux vidéos. Let There Be Rock, l’un de leurs titres, figure dans le jeu vidéo Rock Band 2 édité par Electronic Arts.

Pour Metallica, réaffirmer l’attractivité et la vente du médium CD constitue une priorité. Ils font appel à une agence de branding et packaging Turner Duckworth pour concevoir la pochette de Death Magnetic. Cette pochette de disque minimaliste a fait office d’icône sur toutes les interfaces, y compris sur les plus petits baladeurs MP3 et téléphones portables. Metallica a par ailleurs orchestré une vaste campagne de marketing en ligne. Un site dédié, Mission Metallica a permis aux fans du groupe de suivre la réalisation de l’album et d’accéder à des vidéos et quelques riffs de l’album exclusifs. Une version collector du coffret était également disponible depuis le 15 juillet, afin d’obtenir l’album dans un package en forme de cercueil le jour de sa sortie. Death Magnetic sera par ailleurs le premier album à sortir simultanément dans les bacs avec sa version adaptée en jeu vidéo sur Guitar Hero III.

Chinese Democracy a bénéficié d’une fête de lancement, avec une compétition d’Air Guitar instaurée sur le YouTube des Guns, ouverte aux plus improbables prestations de fans. Après Metallica et AC/DC, les Guns’n’roses aussi mélangent musique et jeux-vidéo : le premier single de Chinese Democracy, Shackler's Revenge, est sorti exclusivement via le jeu vidéo Rock Band 2 en septembre 2008. Ils sont même allés jusqu’à établir un partenariat avec la marque de sodas Dr Pepper qui s’est engagée à offrir une canette à tous les Américains qui se prévaudraient de l’offre à condition que l’album sorte fin 2008.


Leur nouvel album en avant-première sur le site communautaire Myspace, ils ont spécialement préparé pour les Français une tournée d’écoute publique de l’album dans les bars de grandes villes le 21 novembre, la veille de sa sortie.



Des papys blindés niveau marketing ?

Black Ice d’AC/DC a bénéficié d’une vente exceptionnelle de cinq millions d’exemplaires dans le monde. Classé numéro 1 dans 29 pays, on compte 370 000 exemplaires vendus en France, affichant la plus grosse vente avec 93 000 albums vendus dès la première semaine. A ce jour, Stiff Upper Lip, leur précédent album, s’était vendu à 131 000 exemplaires la première semaine. Le succès énorme de Black Ice a eu un effet de contagion sur le catalogue d’AC/DC. 92 000 exemplaires du « black catalogue » du groupe ont été vendus de par le monde en cette rentrée 2008, ce qui a pour effet l’apparition des opus Back In Black et High Voltage dans les charts US. Sony a d’ailleurs remercié le groupe d’une récompense pour les ventes mondiales phénoménales de ses productions vidéos. Plug Me In, pour la 5ème fois platine, caracole en tête des ventes des vidéos musicales dans pas moins de 11 pays, dont la France. Néanmoins, AC/DC affiche sa détermination à ne pas devenir un produit de consommation courante. Le groupe a boycotté la plateforme d’Itunes Store d’Apple, privilégiant l’achat à l’album et non au titre. « Nous ne faisons pas de singles mais des albums » a affirmé Angus Young.

Pour Death Magnetic, près de 3 millions d’albums ont été vendus dans le monde (1 demi million d’albums vendus 3 jours après son lancement). 25 000 exemplaires ont été écoulés en France en seulement deux jours. Death Magnetic est l’album le mieux vendu en Angleterre et aux Etats-Unis. Il s’agit déjà de la plus grande précommande d’albums et du plus important contenu online qu’un groupe n’ait jamais proposé au monde. Le disque a été classé numéro 1 dans le monde entier.

Quant à Chinese Democracy, l’album n’était pas encore sorti qu’il était déjà classé 3ème des préventes à la Fnac et dans le TOP 5 sur la plate-forme ITunes de plus d’une vingtaine de pays. Un engouement qui n’est pas certain d’avoir perduré par la suite. Il a été « classé à la 26ème place des meilleures ventes d’albums en France » a annoncé Polydor. A ce jour, le succès ne semble pas à la hauteur de son précédent opus : on estime les ventes à près de 3 millions d’exemplaires (75 000 exemplaires vendus en France) alors que leurs précédents Use Your Illusion I et II avaient dépassé les 500 000 exemplaires et en seulement deux heures ils atteignaient le demi-million d’exemplaires vendus, en calculant les 2 sorties… D’après le New York Times, 13 millions de dollars de budget auraient été investis dans la production de l’album des Guns’n’Roses (dont 7 millions financés par Axl Rose), ce qui fait de Chinese Democracy le CD le plus cher de l’histoire du rock : « le retour sur investissement est peu probable, peu importe l’accueil du public » a rapporté le Journal de Québec. L’album serait passé entre les mains de 6 producteurs différents avant de voir le jour, 60 titres auraient été enregistrés, dont seulement 14 retenus !

Le phénomène vu par les fans et les médias

L’effet rareté joue un rôle important dans l’engouement suscité chez les fans et les médias à la sortie de ces 3 albums.


Retour aux sources avec Death Magnetic

Pour la plupart des fans de la première heure, la carrière musicale de Metallica s'était arrêtée il y a 17 ans, après la sortie du Black Album. Même si celui-ci marquait déjà une rupture forte avec les préceptes du groupe (jamais de cheveux courts, pas de clips, pas de vidéos officielles, pas de morceau de moins de 7 minutes radio), sa grande qualité musicale faisait qu'on ne pouvait que leur pardonner ces travers. Ensuite s’en sont suivis des albums sans caractère : Load, Reload, Garage Inc.et St. Anger globalement mal accueillis par les fidèles. Aujourd’hui Death Magnetic est joyeusement salué par un nombre incontesté de fans. Les premières critiques de presse musicales, quant à elles, ont été extrêmement positives : pour Kerrang ! « Les arrangements labyrinthiques et la puissance qu’on prend en pleine poire sont de retour en force ».

Black Ice, plus vivant que jamais

A l’écoute du Black Ice, il n’y a aucun doute sur la marchandise : AC/DC nous joue du AC/DC, ni plus ni moins, et pour les fans de la première génération on assiste à un véritable flashback 30 ans en arrière. AC/DC n’innove pas et le vaut bien : le groupe de quinquagénaires à la pêche phénoménale parvient même à drainer des spectateurs de tout âge dont les adolescents, signe que leur musique a traversé les générations… Pour le critique rock Francis Zegut de RTL2, qui les a programmés au tout début des années 80, c’est plus qu’une bonne nouvelle : « Le plus grand groupe de rock du monde est de retour aux affaires ! »

Chinese Democracy, un album capricieux

Annoncé pour la première fois en 1994, la sortie maintes fois repoussée de Chinese Democracy a failli ne jamais voir le jour. A force de studios d’enregistrements, d’impresarios, d’ingénieurs sons et de promesses, Axl Rose, resté seul membre originel du groupe dans cette aventure dictatoriale, finit par boucler Chinese Democracy. Les fidèles étaient à la limite de l’abandon, rongeant leur frein depuis les années 1990. Cette parution maintes fois repoussée est vue comme une libération, mais aussi comme une grosse déception. En effet, « les boîtes à rythmes ringardes » sur lesquelles s’essaye Axl Rose dans quelques-uns de ses titres ont mécontenté nombre de puristes des Guns. A en croire certains fidèles, cet album de mauvais goût arriverait à drainer les fans de Kylie Minogue ou Shakira. L’accueil critique de la presse est mitigé : un véritable « Titanic » pour le New York Times , pendant que M6 parle d’ « une épave coulée par sa prétention ».

> Interview sur le phénomène avec Francis Zégut
, animateur de radio sur RTL 2.

Retour sur ces grosses opérations de communication à court-terme auxquelles ne devraient pas céder des groupes dignes de ce nom : « Beaucoup d’effets d’annonces formidables dignes des grandes écoles de commerce ont été employées, mais après c’est le vide… »



A vous de nous donner votre avis !


Quelle est la pochette d’album la plus réussie ?


mardi 28 octobre 2008

Vicky Cristina Barcelona ou l’incursion manquée au pays d’Almodovar



Woody Allen avait tous les ingrédients nécessaires à la réalisation d’un nouveau chef d’œuvre : le duo de charme des actrices les plus en vogue du moment Scarlett Johansson et Pénélope Cruz, un Javier Bardem qui monte. Ajoutons à cela un cadre exceptionnel : Barcelone une ville maîtresse du rêve qui attise toutes les curiosités et une relation quadrangulaire autour du thème de l’insatisfaction amoureuse, a priori forte en rebondissements et « prises de tête ».

L’amateur de Woody Allen et de ses crises existentielles, était en droit de s’attendre, avec un point de départ aussi sulfureux, à une comédie névrosée. Hélas, il n’en sera pas ainsi. Exilé de sa terre natale, ne comptez pas sur Woody pour vous faire découvrir l’âme vivante de Barcelone. Le film nous montre au contraire un éventail de clichés espagnols : de l’art de Gaudi à la pratique de la guitare catalane, entre ballades bucoliques à bicyclette et diners aux chandelles.

Les stéréotypes imprègnent jusqu’aux personnages : Javier Bardem incarne si bien le peintre bourgeois-bohême espagnol totalement imbu de sa personne, qui ne sait parler que de lui et de sa relation avec son ex-femme Maria Elena. Quant à Penelope Cruz, dans la peau de Maria Elena, elle pousse à l’extrême l’image de la femme du Sud hystérique et folle.

Certes les personnages sont jeunes et beaux, ce qui ne peut les rendre complètement antipathiques. Cependant aucun n’est réellement touchant. Les émotions qui les animent sont soit inexistantes soit surjouées : Javier Bardem, en caricature du séducteur ibérique arrogant et suffisant, propose de faire l’amour à trois avec la même indifférence que l’on demanderait du pain à la boulangère. Pénélope Cruz en fait trop, dans le registre de la jalousie et de l’hystérie. Seul le tandem des deux copines sauve la mise : Vicky la prude américaine et Cristina, la blonde pulpeuse aventureuse, interprétées respectivement par Rebecca Hall et Scarlett Johansson, jouent juste. On pourrait toutefois reprocher à la jeune Scarlett de ne pas innover dans son jeu habituel de la blonde lascive insatisfaite (à la manière d’un Lost In Translation de Sofia Coppola ou de Match Point de Woody Allen).

Pourtant Woody Allen pose des questions délicates sur la difficulté des choix de vie, entre bohême et libertinage ou vie rangée, sur l’ennui de la bourgeoisie vieillissante. Mais il ne creuse pas en profondeur. Tout est ici abordé de façon légère, en témoigne la chansonnette qui clôture le film et qui vante les mérites de Barcelone. En somme, malgré le bien-fondé des questions soulevées, les personnages stéréotypés et le simplisme du jeu minent le film. La légèreté ne sied plus à Woody Allen, depuis qu’il a donné une nouvelle orientation psychologique à ses œuvres, dont Match Point en est le chef d’œuvre. Ici Woody en revient à des comédies presque superficielles, comme il l’a fait avec Scoop, et déçoit par son manque d’ambition. Vicky Cristina Barcelona se regarde comme un bon film du samedi soir, qu’on aura oublié, aussitôt rallumées les lumières de la salle.

dimanche 20 juillet 2008

Drôles d'animaux






























3 p'tits mafieux suricates du zoo de la Palmyre ...

samedi 12 juillet 2008

Bienvenue à Boboland

Bienvenue à Boboland, du duo des dessinateurs Dupuy & Berberian, nous offre une satyre cinglante du monde impitoyable des bourgeois bohêmes qui peuplent nos grandes métropoles. En passant par la tendance en vogue du bio et des associations qui luttent contre la faim dans le monde pour se donner bonne conscience, toutes ces choses auxquelles les bobos sont sensibles et qui masquent leur individualisme, Dupuy & Berberian nous dépeignent un parfait portrait de toute une galerie de personnages bobo - pseudo-artistes, publicitaires, écrivains, designers, éditeurs - aussi déprimants soient-ils. Honte à ceux qui se reconnaitront et ils risquent d'être nombreux ! A l'occasion de la 35ème édition du festival international de la bande-dessinée, Bienvenue à Boboland a reçu le Grand prix de la ville d'Angoulême.

Le duo Philippe Dupuy et Charles Berberian s'est formé en 1983. Ils connaissent le succès très tôt : à l'aide de leur fanzine P.L.G. (diminutif de PLGPPUR, acronyme de « Plein la gueule pour pas un rond »), ils font ensuite leur entrée chez Fluide Glacial avec Graine de voyous puis Le Journal d'Henriette. Mais c'est la série Monsieur Jean, en 1990, qui va les révéler à un plus large public. Cette série, centrée sur l'évolution sentimentale et psychologique de son personnage éponyme, célibataire trentenaire parisien, naît dans le journal Yéti, puis suit son cours chez les Humanoïdes associés et enfin chez Dupuis. Au delà de leurs activités d'auteurs de bande-dessinées , ils excellent également dans l'illustration d'affiches de film (des réalisateurs Ken Loach ou Jonathan Nossiter) et de pochettes de disque (Salvatore Adamo, Orwell).

vendredi 4 juillet 2008

Profitons...

Prodiké, baignons-nous,
Puis ceignons notre front de ces belles couronnes.

Goûtons à ce vin doux ;

Jouissons de l'instant avant que ne résonne

L'ennuyeuse vieillesse,

Avant que cette vie doucement nous délaisse...

Rufin, V,12,
Livre V de l'Anthologie Palatine
Traduction de Philippe Renault

dimanche 29 juin 2008

Serpentin


Une petite vidéo de ma créature de synthèse baptisée Serpentin, issue de l'Atelier des Créatures (la démo) du jeu vidéo Spore.

samedi 28 juin 2008

Faith No More, falling to pieces...


Un vidéoclip des débuts du groupe de rock expérimental californien Faith No More (Falling To Pieces), dans la même veine que les Red Hot Chili Peppers à leurs débuts. C'est les années 80, c'est complétement déjanté et moi, ça me fait bien marrer ! (Sérieusement, Mike Patton, on se croirait dans un mélange entre Las Vegas Parano et Les Inconnus là !!)

Faith No More en 7 dates :
1982 : Naissance de Faith No More à San Francisco
1988 : Le charismatique chanteur Mike Patton rejoint le groupe
1989 : The Real Thing / Slash Records, nominé aux Grammy Awards
1992 : Angel Dust / Slash Records
1995 : King For A Day, Fool For A Lifetime / Slash Records
1997 : Album of the Year / Slash Records
7 avril 1998 : Dernier concert à Lisbonne, the End...

Et maintenant le titre Evidence, extrait de l'album King For a Day, Fool For A Lifetime. A noter, l'évolution vestimentaire et le charme chic de notre homme-caméléon :

Après son aventure Faith No Moresque, Mike Patton, à l'initiative de plusieurs projets alternatifs avant et surtout après Faith No More (Tomahawk, Modern Talking, Fantomas, Peeping Tom, David et Jonathan, Mr Bungle, etc..) décide de s'attaquer au répertoire italien des années 50 et 60 en se métamorphosant, cette fois-ci complètement, en crooner italien mafioso. Il nomme son projet Mondo Cane. Accompagné d'un orchestre, il se donne en spectacle en plein air et épate son public avec sa parfaite maîtrise de la langue italienne. Encore plus de classe et de talent au rendez-vous de notre côté de l'Atlantique !


Allez, une dernière petite vidéo : Mojo, de son dernier groupe noise rock Peeping Tom:


vendredi 27 juin 2008

El Che a dit ...


Il faut s'endurcir, sans jamais se départir de sa tendresse.
Ernesto “Che” Guevara

dimanche 22 juin 2008

Lézard d'Amsterdam vs Lézard de Royan


Péniche King Kong



Parc de Saint Cloud, étranges statues

samedi 21 juin 2008

Collection Shampooing




"Ca lave la tête et ça fait des bulles. Shampooing, c'est pour les grands qui savent rester petits et les petits qui veulent devenir grands" dixit Lewis Trondheim.
Si j'ai une collection à vous recommander, c'est bien celle là: la collection Shampooing des éditeurs Delcourt, dirigée par le très honorable et prolifique dessinateur Lewis Trondheim, ex-membre de l'Association (éditeur indépendant de nouveaux talents de la bd française - je citerai par exemple Marjane Satrapi et son Persepolis!).
Shampooing rassemble des auteurs comme Guy Delisle, Sébastien Lumineau, Frantico, Tofépi, Kek, Aaron Renier, Fabrice Tarrin ou le même Lewis Trondheim (où celui-ci prend un malin plaisir à mettre en scène les crises existentielles et angoisses d'un quadragénaire qui fait de la bande dessinée)...

dimanche 15 juin 2008

Trois ombres

Mais qui sont ces Trois ombres qui menacent la petite vie paisible de Joachim et ses parents ?
Cette bande-dessinée, qui nous plonge aux premières pages dans un univers bucolique à l'écart du monde, se transforme peu à peu en un conte pour adultes, tendre et sombre à la fois. Les questions de l'existence, des réactions humaines face aux aléas de la vie sont appréhendées à travers un style graphique (alternance de noir/blanc et blanc/noir) et une narration singulière. Le sujet délicat de la perte d'un être cher est ici évoqué à travers un récit épique teinté d'onirisme.


Cyril Pedrosa, auteur de la bande-dessinée, est né à Poitiers le 22 novembre 1972. Depuis sa plus tendre enfance, il veut être dessinateur, lecteur assidu de Mickey Parade et Astérix. Il fait ses armes au studio d'animation français de Disney. En collaboration avec David Chauvel, il commence la bande dessinée avec Ring Circus, en 1998. Une deuxième série suit: Les Aventures spatio-temporelles de Shaolin Moussaka. En 2006, Cyril Pedrosa crée son premier one-shot, Les Coeurs Solitaires, suivi de Trois Ombres en 2007.


mercredi 11 juin 2008

L'intérieur de votre tête

L'
intérieur de votre tête
n'est pas cette
MASSE
GRISE et BLANCHE
que l'on vous a dite

c'est un
PAYSAGE
de SOURCES et de BRANCHES
une
MAISON DE FEU

mieux encore
la
VILLE MIRACULEUSE
qu'il vous plaira
d'
INVENTER

PAUL NOUGE / Belgique

To a dark girl

Tu as laissé glisser sur moi
L'amitié d'un rayon de lune.
Et tu m'as souri doucement,
Plage au matin éclose en galets blancs.
Elle règne sur mon souvenir, ta peau olive
Où Soleil et Terre se fiancent.
Et ta démarche mélodie
Et tes finesses de bijou sénégalais,
Et ton altière majesté de pyramide,
Princesse !
Dont les yeux chantent la nostalgie
Des splendeurs du Mali sous les sables ensevelies.

LEOPOLD SEDAR SENGHOR / Sénégal

Je pense à toi



Je pense à toi ce soir
Je cherche à te revoir
Je ne retrouve plus
Ton souffle et ton visage
Comme un nageur je plonge
A travers ton image
Je descends je remonte
Je tourne sur tes pas
Et la nuit me surprend
Dans l'eau verte des branches
Trop sûr de te trouver
Pour cesser mes recherches

JACQUES CHESSEX / Suisse

lundi 9 juin 2008

Invitation au voyage

Errer humanum est

Le voyage, le vrai, comme dans une invitation baudelairienne, commence en s’imprégnant d’un imaginaire, de musique, d’une littérature, autant de prémices au véritable voyage. Puis, à qui sait cultiver cette fleur insoumise qu’est la liberté, vient l’heure du véritable voyage.

On voyage toujours seul ou on ne voyage pas vraiment. Pour réellement découvrir l’Autre, il faut savoir oublier son « moi » sédentaire, et redevenir le nomade intemporel. L’oubli est impossible lorsque le regard de celui qui vous accompagne, par jeu de miroir vous renvoie à une identité, vous y fige.

Voyager, c’est, avec sa sensibilité, donner aux espaces que l’on traverse, aux rencontres aussi bien qu’à la solitude, aux épreuves comme aux joies, la possibilité de façonner notre âme. Pour cela il faut la laisser pleurer avec la tristesse enjouée d’un accordéon slave, s’enivrer de plénitude dans des envolées mystiques que seul le Mexique peut nous procurer, pénétrer dans l’univers magique et inquiétant d’Haïti, se perdre dans les dédales des médinas pour appréhender les mystères de l’orient éternel…

Voyager c’est, comme le guerrier des steppes de Mongolie, embrasser l’horizon d’un regard et s’élancer, dans la fraîcheur du matin, à l’assaut du monde, pour finalement réaliser que c’est immanquablement nous, les nomades de toujours, qui nous laissons conquérir par le monde et non l’inverse.

Aucun confort, aucun luxe, aucune possession qui n’égale l’ivresse du grand voyageur qui sait tout risquer pour découvrir d’autres humanités. Aucune liqueur, fusse-t’elle la plus précieuse, qui ne puisse rivaliser avec le godet d’eau-de-vie lorsqu’il est partagé en frère, à la lueur de la lampe à pétrole. Pas d’émotion plus forte que celle de découvrir la valeur véritable de la dignité, de la générosité chez ceux-là même qui n’ont que leur cœur pour toute richesse.

Redécouvrir les énergies telluriques, arpenter les sentiers oubliés, s’extasier dans le silence d’une nuit étoilée, frissonner en écoutant les hurlements des singes dans la jungle qui entoure les pyramides mayas, emplir son regard des couleurs vives des murs d’Amérique Latine, respirer à plein poumon, lentement en écoutant le chant du muezzin dans la pureté de l’aurore, suivre du regard la perle de sueur qui roule sur la peau noire du joueur de gwo-ka, écouter, comme hypnotisé, la voix du conteur, s’allonger au milieu d’un champs de coquelicots, plonger dans la minéralité des croix des cimetières irlandais.

C’est au pas de l’homme qu’on peut aller vers l’homme, c’est dans l’oubli de soi qu’on peut rencontrer l’Autre, c’est dans les rêves insensés que naissent les plus belles aventures mais gardons nous de nos renoncements. C’est en leur sein qu’on assassine le nomade, que meure en nous l’enfant, qu’on met nos cœurs en cage.

Fuyons ceux qui nous parlent de « sérieux », d’ «être raisonnable », de « sécurité » ou d’ « avenir ». Leurs mots enferment l’homme plus sûrement que les barreaux. Ils le maintiennent dans la peur et la médiocrité. Il est des mots qui constituent des entraves invisibles, qui cachent des peurs inavouées et voudraient nous réduire au rang de serviles esclaves dans un monde de soumission et de douleurs éclatées. Dans ce monde, nos politiques, nos médias nous proclament à tout bout de champs d’autres mots, comme un exutoire : ceux de « démocratie » ou de « liberté » par exemple. Mais contrairement à ceux qui vont s’inscrire sur le carnet du voyageur, ces mots là ne s’envolent pas, ne prennent pas corps, ils ne restent, hélas, trop souvent, que des mots.

Fred G. Juillet 2007

Site de photographies de l'auteur, globe-trotter hors-pair: Bourlinguer
Autres blogs de l'auteur: chroniques mexicaines et carnet de route Balkans.

samedi 7 juin 2008

Perroquets mélomanes

Saviez-vous que les perroquets sont de très bons danseurs ?

Il y en a de toutes sortes, des rockeurs, des addicts de la tektonik ou de la dance. Ce sont des volatiles extrêmement intelligents. Parmi les races les plus connues, on citera le Gris du Gabon, ou le Cacatoès.

A Tokyo, un perroquet apprivoisé s'est perdu en banlieue. Il a été capturé dans un jardin de la préfecture de Chiba. Selon la police, après avoir nargué les officiers pendant une dizaine de jours en chantant des chansonnettes pour enfants, il aurait finalement lâché l'adresse et le nom de son propriétaire... !

Voici une petite vidéo hilarante d'un cacatoès complètement déjanté: